REUNION D'ERASM, RHEIN-NECKAR KREISARCHIV LADENBURG (ALLEMAGNE), 10 OCTOBRE 2008

 

La journée est organisée par notre collègue du Rhein-Neckar Kreisarchiv Jochen Kreutz. La douzaine de participants sont accueillis par M. le Kulturreferent du Kreis. En introduction, le président remercie les membres de l’association présents et remarque qu’il y a peu d’Allemands. A cette occasion, il déplore le désintérêt des membres de l’association et se demande quelle pourrait être l’origine de ce problème. Faudrait-il décider d’un lieu de réunion central, au risque de ne plus pouvoir visiter les services des membres ? S’agit-il de la pertinence des thématiques ? Il est urgent d’en déterminer les causes afin d’assurer un futur à cette association qui permet, entre autres, de remplacer les réunions interrégionales qui n’ont plus lieu en France.

Le président, qui a eu la chance d’assister au colloque de Kuala Lumpur, en fait le résumé. Une trentaine d’archivistes français, dont un seul municipal, étaient présents, et il y avait quelques Allemands. Les Européens étaient assez peu nombreux en comparaison aux autres continents. Il y a été beaucoup question d’archives électroniques, bien sûr, mais également de sauvetage d’archives ou de la pression qu’exercent les Mormons dans le domaine généalogique dans le monde entier. En définitive, il est apparu que les problèmes que nous rencontrons dans nos services, comme les questions de budget ou de personnel sont les mêmes dans le reste du monde.

Les membres déterminent la date de la prochaine réunion. Elle aura lieu le 24 avril 2009 à Illkirch-Graffenstaden. Le thème de la journée sera : Les archives orales. La réunion d’automne pourrait avoir lieu le 20 ou le 27 novembre à Mulhouse. Par la suite, en 2010, l’association pourrait se rendre à Colmar et à Fribourg/Brisgau, ces deux dernières villes ayant manifesté leur désir de nous recevoir.

Le thème de la réunion, à savoir les délais de communicabilité, est ensuite abordé par l’exposé aux collègues allemands de la nouvelle loi française des archives. En Allemagne, c’est surtout la loi relative à la liberté d’information (Informationsfreiheitgesetz) qui régit les communications de documents. Cependant, la situation d’état fédéral en Allemagne fait que les Länder appliquent chacun leurs propres délais de communication, qui sont encore différents de ceux appliqués par le Bund.

En ce qui concerne les dérogations, environ 75 % des demandes sont accordées en France. Ce système existe aussi Allemagne, où la décision de communiquer est prise par l’archiviste de concert avec sa hiérarchie et les services versants.

Le problème de la communication de dossiers contenant des documents confidentiel est en partie résolu en France par l’anonymisation. En Allemagne, l’archiviste trie et communique les documents en fonction des recherches du lecteur. Le lecteur s’engage sur sa fiche d’inscription à ne donner aucun nom.

En France, la nouvelle loi a surtout beaucoup d’incidence sur le plan généalogique, les demandes des particuliers allant en augmentant. Les archivistes doivent-ils devenir officiers d’état civil ?

Dans ce domaine, un problème se pose en Allemagne avec l’apparition du registre électronique (Personenstandregister), imposé par le Bundesgesetz du 19 février 2007. Il s’agit d’un registre d’état civil numérique dont s’occuperont, à partir du 1er janvier 2009, les archives communales.  Les personnels de ces services feront les recherches pour les services versants, et pour les lecteurs lointains et étrangers.

C’est surtout la question de sa conservation qui amène des questions. Les Länder utilisent chacun le format d’enregistrement de leur choix, et il n’est plus possible d’harmoniser ces pratiques.

 

Le débat se termine sur la question des instruments de recherche qui, en France, sont en accès libre en salle de lecture. Ils ne doivent donc par contenir d’informations confidentielles. Les délais de communicabilité doivent y être indiqués, afin de prévenir le lecteur que, même si les renseignements existent, ils ne sont pas forcément communicables.

Après le déjeuner dans un restaurant typique du centre ville, le groupe achève la journée par une visite fort agréable du Ladenburg historique et de son musée.

 

                                                                                                                                                                                  L. Brasseur

                                                                                                                                                                                  secrétaire de séance