REUNION D'ERASM, RHEIN-NECKAR KREISARCHIV LADENBURG (ALLEMAGNE), 10 OCTOBRE 2008
Le président, qui a eu la chance
d’assister au colloque de Kuala Lumpur, en fait le résumé. Une trentaine d’archivistes
français, dont un seul municipal, étaient présents, et il y avait quelques
Allemands. Les Européens étaient assez peu nombreux en comparaison aux autres
continents. Il y a été beaucoup question d’archives électroniques, bien sûr,
mais également de sauvetage d’archives ou de la pression qu’exercent les
Mormons dans le domaine généalogique dans le monde entier. En définitive, il
est apparu que les problèmes que nous rencontrons dans nos services, comme les
questions de budget ou de personnel sont les mêmes dans le reste du monde. Les membres déterminent la date
de la prochaine réunion. Elle aura lieu le 24 avril 2009 à
Illkirch-Graffenstaden. Le thème de la journée sera : Les archives orales.
La réunion d’automne pourrait avoir lieu le 20 ou le 27 novembre à Mulhouse.
Par la suite, en 2010, l’association pourrait se rendre à Colmar et à Fribourg/Brisgau,
ces deux dernières villes ayant manifesté leur désir de nous recevoir. Le thème de la réunion, à savoir
les délais de communicabilité, est ensuite abordé par l’exposé aux collègues
allemands de la nouvelle loi française des archives. En Allemagne, c’est
surtout la loi relative à la liberté d’information (Informationsfreiheitgesetz)
qui régit les communications de documents. Cependant, la situation d’état
fédéral en Allemagne fait que les Länder appliquent chacun leurs propres délais
de communication, qui sont encore différents de ceux appliqués par le Bund. En ce qui concerne les
dérogations, environ 75 % des demandes sont accordées en France. Ce système
existe aussi Allemagne, où la décision de communiquer est prise par
l’archiviste de concert avec sa hiérarchie et les services versants. Le problème de la communication
de dossiers contenant des documents confidentiel est en partie résolu en France
par l’anonymisation. En Allemagne, l’archiviste trie et communique les
documents en fonction des recherches du lecteur. Le lecteur s’engage sur sa
fiche d’inscription à ne donner aucun nom. En France, la nouvelle loi a
surtout beaucoup d’incidence sur le plan généalogique, les demandes des particuliers
allant en augmentant. Les archivistes doivent-ils devenir officiers d’état
civil ? Dans ce domaine, un problème se
pose en Allemagne avec l’apparition du registre électronique (Personenstandregister),
imposé par le Bundesgesetz du 19 février 2007. Il s’agit d’un registre
d’état civil numérique dont s’occuperont, à partir du 1er janvier
2009, les archives communales. Les personnels de ces services feront les
recherches pour les services versants, et pour les lecteurs lointains et
étrangers. C’est surtout la question de sa
conservation qui amène des questions. Les Länder utilisent chacun le format
d’enregistrement de leur choix, et il n’est plus possible d’harmoniser ces
pratiques. Le débat se termine sur la
question des instruments de recherche qui, en France, sont en accès libre en
salle de lecture. Ils ne doivent donc par contenir d’informations
confidentielles. Les délais de communicabilité doivent y être indiqués, afin de
prévenir le lecteur que, même si les renseignements existent, ils ne sont pas
forcément communicables. Après le déjeuner dans un
restaurant typique du centre ville, le groupe achève la journée par une visite
fort agréable du Ladenburg historique et de son musée. L.
Brasseur secrétaire de séance